Paroles

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La Ballade de Marie-Jeanne Lo Parpalhou Saint-Martin de Ré Les Va-nu-pieds

La Ballade de Marie-Jeanne

(Thierry Guérin/Thierry Guérin)
Et voici l'histoire de Marie-Jeanne,
On dit qu'elle est née dans les marécages,
Parmi les herbes sauvages,
Bien avant que les fleurs ne fanent,
Et que les goélands ne planent.
Du reflet de l'eau elle émane,
Sa mère est la fée Morgane,
Le soleil père de son image,
Bien avant que les fleurs ne fanent,
Et que les goélands ne planent.
Tous les garçons du village,
A Marie-Jeanne faisaient hommage,
Oh si belle était son image,
Bien avant que les fleurs ne fanent,
Et que les goélands ne planent.
Puis les années passèrent, entre ciel et enfer,
Forets profondes, mystères, petits lutins, sorcières,
Ces temps-là m'étaient chers,
Palsambleu c'était naguère.
Si d'elle vous voulez nouvelles,
Demandez au ménestrel,
De vous jouer la chanson de celle
Qui fait pleurer les légendes,
Bien loin au delà des landes,
L'imaginaire a des ailes,
Vous vous sentez immortel.

Lo Parpalhou

(Traditionnel occitan/Traditionnel)
Lo parpalhou seg la candela,
E l'amoros seg la beutat
Lo parpalhou brusla sas alas,
E l'amoros sa libertad.
Le papillon suit la chandelle,
Et l'amoureux suit la beauté.
Le papillon brule ses ailes,
Et l'amoureux sa liberté.

Saint-Martin de Ré

(Thierry Guérin/Traditionnel)
C'était une jeune fille, sur le bord de l'ile,
De Saint-Martin de Ré, sur le bord du pré.
Elle est en amitié, sur le bord de l'ile,
Avec un p'tit saunier, sur le bord du pré.
Sont allés promener, sur le bord de l'ile,
Dans les marais salés, sur le bord du pré.
Et ils se sont aimés, sur le bord de l'ile,
Dans les foins bien cachés, sur le bord du pré.
Mais la mer a monté, sur le bord de l'ile,
Elle les a réveillés, sur le bord du pré.
La mer les encerclait, sur le bord de l'ile,
Elle allait les noyer, sur le bord du pré.
Mais ils se sont sauvés, sur le bord de l'ile,
Ils savaient bien nager, sur le bord du pré.
Le saunier a pleuré, sur le bord de l'ile,
Le travail d'une année, sur le bord du pré.
La belle l'a consolé, sur le bord de l'ile,
Séchant ses larmes salées, sur le bord du pré.

Les Va-nu-pieds

(Thierry Guérin/Thierry Guérin)
Il y a cent ans, vivaient ici des va-nu-pieds,
Et maintenant c'est le "tout Paris Champs-Elysées".
Dans les marais salants, va-nu-pieds,
Dans les barques de peche à pied,
Dans les pressoirs à vin, va-nu-pieds,
C'est l'pied dans l'ile de Ré.
Pour se déplacer les va-nu-pieds prenaient des anes,
Pour se déplacer les bien-chaussés prennent des Safranes.
Dans les marais salants, va-nu-pieds,
Dans les barques de peche à pied,
Dans les pressoirs à vin, va-nu-pieds,
C'est l'pied dans l'ile de Ré.
Ils étaient pas riches, ils galéraient les va-nu-pieds,
Il faut etre riche dans l'ile de Ré des bien-chaussés.
Dans les marais salants, va-nu-pieds,
Dans les barques de peche à pied,
Dans les pressoirs à vin, va-nu-pieds,
C'est l'pied dans l'ile de Ré.